Luciole - Geneviève Dumesnil

16 novembre 2015




      Deux ans après le meurtre encore inexpliqué de son mari, Lucile voit Yanis, son ami le plus cher, membre de leur trio d’inséparables, refaire surface suite à quatre années d’absence. Mais le retour de cet homme qu’elle aimait déjà lors de son mariage va réveiller bien des questions, et de vieilles rancœurs dans le village qui les as vus grandir, tous les trois. Entre enquêtes, histoire de cœur et déchirures, c’est un thriller plein de promesses que nous propose Geneviève Dumesnil. Un comme on les aime !



Mon avis



        Luciole est, pour moi, un petit bout de bonheur. Une fois que j’étais lancée, j’ai eu le plus grand mal à quitter ses pages. J’avais besoin de savoir ce qu’il se passerait par la suite. L’auteur a su installer cette tension tout au long du récit, celle qui nous pousse à poursuivre le chapitre d’après alors qu’on essaye de se persuader depuis deux heures de raccrocher pour dormir ;)

        J’ai trouvé qu’il y avait une certaine légèreté de par les personnages qui ont gardé leurs âmes d’enfants, et c’est très appréciable, surtout dans un thriller. L’histoire étant tout de même sombre et prenante, ces moments d’insouciance nous insufflent une bouffée d’air frais avant de repartir de plus belle. Certains diront peut-être qu’elles cassent le rythme, mais pour ma part, je n’ai pas trouvé que c’était le cas.

        Bon, on peut trouver quelques petites choses à pointer du doigt, notamment le fait que les dialogues de leur enfance ne reflètent pas l’âge pourtant peu avancé des personnages ou encore des répétitions qui surviennent par-ci par-là dans les chapitres. Mais cela n’entrave en rien la lecture et l’entrain qu’on éprouve à vouloir connaître la suite des événements et le dénouement.

        Je dirais qu’un des points fort de ce roman, c’est les flashbacks qu’on peut retrouver tout au long du récit. Au début, je me suis sentie un peu sceptique, moi qui ne suis pas une grande adepte du retour en arrière, mais ici, ils sont indispensables, et bien amenés. Je trouve qu’ils apportent une belle profondeur au récit et qu’ils permettent de vraiment bien cerner les personnages, leurs histoires et comprendre leurs réactions face à certaines situations.

        Les personnages, d’ailleurs, sont très attachants dont un en particulier qui m’a vraiment plu, mais je ne vous dirai pas lequel, je ne voudrais pas vous influencer ;)
Bref, pas besoin de vous en dire plus, je vous conseille vivement « Luciole », vous ne serez pas déçus !



L’interview de Geneviève Dumesnil :


  •  Comment t’es venue l’idée de cette histoire, du contexte particulier dans lequel évoluent les personnages de « Luciole » ?

        Je ne sais pas comment ça m’est venu, j’ai eu envie d’écrire une histoire de meurtre, et c’est progressivement, de fil en aiguille, que les idées se sont mises en place, comme ça. À force de chercher, j’en suis arrivée là.


  • On sent que tu as voulu donner une grande importance à Shaman, le gros Leonberg qui accompagne Lucile partout où elle va. Tu lui as fait une place de personnage secondaire pour mon plus grand plaisir. Pourquoi cette volonté de l’intégrer autant ?

        En fait, ce n’est pas tellement une volonté, j’ai le même à la maison, et à force de l’avoir dans les pattes, de l’avoir tout le temps avec moi, ça m’a semblé naturel de lui donner cette place.


  • Tu décris une histoire d’amour un peu particulière, qui peut peut-être paraître amorale aux yeux de tes lecteurs. N’as-tu pas peur que celle-ci provoque des critiques négatives à ton égard ?

        Au départ, j’écrivais surtout pour moi, je ne pensais pas à la publication, donc je n’y avais pas réfléchi. Maintenant, ça m’inquiètes toujours un peu quand quelqu’un le lit, je me demande comment ça va être perçu. Mais en général, ça passe bien, j’ai plutôt de bons retours. Même si, quelque part, c’est amoral, on sort du triangle amoureux classique, je ne voulais pas donner dans le vaudeville. Les personnages sont un peu pris au piège de leurs sentiments et ont du mal à faire la part des choses ; ils sont tiraillés entre amour et amitié.  Je crois que les personnages sont sans cesse en équilibre sur un fil et cela apporte une tension supplémentaire, un éclairage particulier sur leur relation et surtout des doutes sur le mobile du meurtre d’Émile. J’espère être arrivée à trouver le juste milieu entre sentiment, mobile de meurtre et profondeur des personnages..


  • Depuis peu, tu mets également en vente des versions papier de « Luciole ». Ton  roman rencontre-t-il le succès, tant dans les ventes que dans les retours que tu en as des lecteurs?

      Je trouve que pour un premier bouquin, d’une auteure inconnue, c’est déjà pas mal. J’ai des ventes régulièrement, j’ai de très bons retours, que ce soit sur Amazon, sur Facebook ou par mail. Il est également très bien reçu par les chroniques, j’ai de belles notes et les critiques sont positives.


  • Tu as choisi l’autoédition pour « Luciole ». Peux-tu nous expliquer ce choix et ton parcours dans cette démarche? En es-tu satisfaite ?

        Dans un premier temps, la méthode me convient, j’aimais bien rester libre de ma création de A à Z. Je crois que j’en avais besoin, c’était important pour moi de voir que j’en étais capable. L’autoédition à des avantages et des inconvénients, elle permet une grande liberté mais la diffusion est limitée.


  • Après « Luciole », as-tu de nouveaux projets en cours ?

       Après Luciole, j’aimerais bien retravailler « La bille d’ambre », un roman d’aventure jeunesse, afin de le publier, mais je ne sais pas encore de quelle façon. Et puis j’ai d’autres projets pour un polar qui n’aura rien à voir, mais dans lequel j’aimerais bien retrouver ce côté sombre.


  • Le thriller est-il ton genre de prédilection ?

    On ne peut pas vraiment dire que ce soit mon genre de prédilection, j’aime lire et écrire tous les genres.


  • Des auteurs ont-ils influencé ton entrée dans le monde de l’écriture ?

        Philippe Claudel m’a beaucoup inspiré dans la façon de mener mes descriptions. J’aime aussi beaucoup Tatiana de Rosnay. Ce qui m’a vraiment donné envie d’écrire, c’est « Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur» de Harper Lee. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé quand j’ai lu ce livre. Ce n’est pas que je me suis dit « Pourquoi pas moi ? » mais presque. Ça m’a donné envie de me lancer.


  • Une petite question un peu plus personnelle. Qu’est-ce que l’écriture et la publication t’ont apporté ?

        Beaucoup de satisfaction personnelle. Le fait d’avoir géré de A à Z, tous les problèmes qui se présentaient, pour moi c’était important. Ça m’a fait du bien, pour mon estime personnelle.

  • Un dernier petit mot pour les lecteurs de Luciole ?

          Je veux les remercier d’avoir lu Luciole, car sans les lecteurs, l’aventure n’existerait qu’à moitié.



       Un grand merci à Geneviève d'avoir eu la patience de répondre à mes questions ! Vous pouvez la retrouver sur sa page facebook, ou son site internet (lien ci-dessous).


Vous pouvez trouver Luciole en cliquant sur le Lien ci-dessous ! 


A bientôt pour une nouvelle chronique ! 

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